jeudi 2 septembre 2010

Réformes des IUFM : comment le gouvernement fait passer la pilule

Il est malin Xavier Darcos...




Pour commencer, que sont les IUFM ? Ce sont les instituts universitaires de formation des maîtres. Leur avantage : préparer au concours de l'enseignement les étudiants post licence et ensuite, une fois le concours en poche, proposer des cours qui s'accompagnent d'un stage rémunéré par l'Etat d'un an.

Depuis quelques mois, le gouvernement tente de faire des économies pour pouvoir redresser le déficit du pays après la crise qui a ravagé les marchés boursiers. Soit, sans une certaine rigueur financière, nous courrons à notre perte. Seulement voilà, il y a certains pôles ou on ne peut absolument pas faire d'économies. C'est le cas de l'éducation. Sans vouloir tomber allègrement dans le pathos, c'est tout de même l'avenir du pays qui se joue dans nos écoles.

Le gouvernement a, bien sur, compris l'impact qu'a l'éducation sur le psyché collectif et fait donc disparaître les IUFM cette année "tout en douceur". C'est vrai que l'on pourrait facilement tomber dans le panneau. Le gouvernement annonce, dans la reforme, que les futurs enseignants ne devront plus posséder une licence (bac+3) mais qu'ils devront désormais être titulaires d'un master (bac+5). Formidable ! De quoi nous plaignons nous ?
Le seul hic, est que l'état, par cette mesure, ne cherche en aucun cas à améliorer la qualité de l'enseignement français, mais cherche uniquement à faire des économies. Attention les yeux... Désormais le stage pratique d'un an rémunéré est supprimé ( Youpi ! Economies !) puisque relié aux IUFM, et n'importe quel titulaire d'un master quelconque pourra se présenter au concours et enseigner dès la rentrée suivant celui-ci. Quelle avancée !
 Pour que l'on se comprenne bien, quelqu'un n'ayant aucune expérience d'enseignement mais possédant le fameux "master"( de physique de maths ou même de droit) aura une classe à sa charge. Comme dirait Jack Lang "ce n'est même pas une reforme, c'est de la destruction !"

Tout cela pour vous faire comprendre à quel point cette reforme est scandaleuse. L'enseignement n'en sera nullement meilleur et en sera très probablement appauvri.

Faut-il vraiment sacrifier l'avenir d'un pays au nom de sacro-saintes économies ? Une question que, semble t-il, le gouvernement ne s'est malheureusement pas posée.

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